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Coup d’œil sur le syndrome d’Ehlers-Danlos et les bienfaits de la kinésithérapie

  • Cabinet Baré
  • 12 août
  • 3 min de lecture

Avez-vous déjà entendu parler du syndrome d’Ehlers-Danlos? Lisez l’article du Cabinet Baré à Jemeppe-Sur-Meuse (Seraing) pour découvrir ses principales caractéristiques, les formes sous lesquelles il peut se manifester et le rôle crucial que joue la kinésithérapie dans la prise en charge des patients.

 

Hyperlaxité articulaire

 

Qu’est-ce que le syndrome d’Ehlers‑Danlos ?

Le syndrome d’Ehlers‑Danlos (SED) est un ensemble d’affections génétiques rares liées à un déficit en collagène (ou ses protéines associées), entraînant une hyperlaxité articulaire, une fragilité cutanée et une fragilité tissulaire généralisée.

Parmi les formes les plus fréquentes, on distingue le SED hypermobile (hEDS), caractérisé par des luxations fréquentes, des douleurs chroniques, de la fatigue et des troubles proprioceptifs, ainsi que le SED classique (cEDS), avec une peau très élastique, une cicatrisation altérée, des ecchymoses et une laxité articulaire parfois moins marquée.

Il n’existe aucun traitement curatif, la prise en charge étant purement symptomatique et pluridisciplinaire.

 

Pourquoi la kinésithérapie est-elle cruciale ?

  1. Stabilisation articulaire et renforcement musculaire

Les muscles renforcés autour des articulations hypermobiles permettent de limiter les luxations ou subluxations et réduisent la douleur liée à l’instabilité.

 

  1. Amélioration de la proprioception et de la coordination

Les troubles proprioceptifs fréquents sont ciblés via des exercices spécifiques (équilibre unipodal, planches, wobble-board…), le port de vêtements compressifs ou le taping pour un feedback sensoriel amélioré.

 

  1. Gestion de la douleur chronique 

Parmi les techniques utilisées, on retrouve les exercices actifs (moins de manipulations), la thérapie manuelle douce, l’application de chaud/froid, l’électrothérapie ou le taping, toujours dans une approche individualisée.

 

  1. Amélioration de la capacité fonctionnelle et de la qualité de vie

Des études récentes montrent qu’un programme de réhabilitation de 9 semaines améliore significativement la capacité à l’effort, l’équilibre (yeux fermés), la fatigue, l’anxiété, la dépression, la qualité de vie, et réduit la kinésiophobie (peur de bouger).

 

  1. Éducation et autonomie du patient

La kinésithérapie inclut systématiquement l’éducation : comment bouger sans risque, gérer les poussées douloureuses, adapter ses gestes quotidiens, éviter la sédentarité, et comprendre son propre profil afin d’augmenter l’autonomie sur le long terme.


Synthèse scientifique

  • Revue systématique (6 essais randomisés, 20 à 57 participants) : amélioration de la douleur, de la proprioception, capacité fonctionnelle et qualité de vie après 4 à 8 semaines d’exercice supervisé.

  • Scoping review 2023 (28 études, 630 patients) : l’exercice thérapeutique et l’entraînement moteur fonctionnel sont les approches les plus soutenues scientifiquement ; le taping, l’adaptation d’équipement, la rééducation manuelle et l’éducation présentent des preuves plus faibles mais prometteuses.

  • Étude française prospective et contrôlée : bénéfices immédiats et durables (6 mois) d’un programme de réhabilitation de 9 semaines sur la fatigue, l’état psychologique, l’hyperventilation, l’équilibre, la kinésiophobie …

 

Hyperélastacité cutanée

Exemple de plan type de kinésithérapie

  1. Évaluation initiale : bilan de mobilité, force, douleur, proprioception, gestes quotidiens.

  2. Séance ciblée hebdomadaire (4–8 ou 9 semaines) :

    • exercices de renforcement doux (bandes élastiques, poids légers, travail postural et des muscles stabilisateurs) ;

    • rééducation proprioceptive (équilibre, regard, feedback visuel, port de compressif/taping) ;

    • aquathérapie si disponible pour diminuer la charge articulaire ;

    • kinésithérapie manuelle douce sans manipulations violentes ;

    • auto-éducation (gestes, organisation, gestion de la fatigue).

  3. Suivi et progression, avec adaptation au rythme de chaque patient.

  4. Transitions vers un programme à domicile pour maintenir les bénéfices et prévenir le déconditionnement.

 

À retenir

  • Le SED, notamment le type hypermobile, se caractérise par des articulations instables, douleurs chroniques, fatigue, troubles proprioceptifs, et nécessite une prise en charge individualisée et globale .

  • La kinésithérapie, avec exercices adaptés, éducation, renforcement et proprioception, est une pierre maîtresse du traitement symptomatique.

  • La kinésithérapie permet de réduire la douleur, améliorer la stabilité, reprendre des activités, prévenir les complications à long terme, et restaurer l’autonomie du patient.

  • Les preuves scientifiques, bien que parfois de taille limitée, convergent pour montrer des bénéfices durables sur la qualité de vie.

 

Vous êtes porteur du syndrome d’Ehlers‑Danlos (SED) ? Prenez rendez-vous pour vos séances de kinésithérapie au Cabinet Baré, à Jemeppe-sur-Meuse (Seraing) et bénéficiez d’un accompagnement sur mesure. Contactez notre équipe dès maintenant !

 

Références principales

  • Revue systématique d’interventions de kinésithérapie en hEDS, PubMed 2020.  

  • Scoping review des pratiques en PT pour hEDS/HSD, PubMed 2023.  

  • Essai prospectif contrôlé français (programme 9 semaines), Arch Phys Med Rehabil 2023.  

  • Recommandations de l’Ehlers-Danlos Society sur le rôle du physiothérapeute.  

  • Synthèses sur la kinésithérapie en France (SED in France, Plumedesed).  

 
 
 

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